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Kartell

 

« Le plastique est la matière la plus récente parce qu’avant c’était du métal, du bois, on avait déjà tout exploité », précise Sacha Ticot, patron des magasins Kartell à Nancy et Metz. Derrière cette entreprise de fabrication d’ameublement en plastique se cache plus de 70 ans d’histoire. Fondée en Italie en 1949, l’affaire est dirigée depuis 1988 par Claudio Lutti. Son but ? « Créer une nouvelle perception de la qualité des produits en plastique », écrit Craig Miller, conservateur senior pour les arts du design au Musée d’Indianapolis, dans le livre Kartell, The culture of plastics. En 1988, une « nouvelle ère [a] commencé » car certains produits sont devenus de véritables classiques de la marque notamment grâce à Philippe Stark. Ces nouvelles créations donnent un nouveau souffle pour la société qui a passé des temps difficiles dans les années 80.

 

Plusieurs enjeux sont nés dans cette société d’après Trente Glorieuses : « Un désenchantement face à la production industrielle, uniformisante et souvent monotone [...], une saturation des consommateurs qui ne faisaient plus des achats de première nécessité comme à l’époque des débuts de Kartell, mais qui entendaient désormais s’entourer d’objets à la fois fonctionnels, ergonomiques et emblématiques. » Les ventes ont diminué pour finalement reprendre quelques années plus tard. « Le plastique se prête [...] à merveille à la représentation d’une si grande légèreté ». En 1999, Kartell crée des produits en polycarbonate dont la propriété principale est la transparence. De nouveaux meubles vont voir le jour. Kartell s’étend ainsi davantage et compte des boutiques monomarques et des points de vente dans le monde entier. 

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Photos prises dans la boutique de Kartell Paris.

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Homo Plasticus. les plastiques,

dEfi ecologique de GERard Bertolini

 

En 1991, Gérard Bertolini, économiste français et spécialiste de la question des déchets, publie Homo Plasticus : les plastiques, défi écologique. Dans cet ouvrage, l’auteur saisit le phénomène plastique, des écologistes qui veulent bannir le plastique aux industriels qui récupèrent et recyclent cette matière en passant par la création de nouveaux plastiques biodégradables. 

 

Dans la première partie de son ouvrage, Gérard Bertolini retrace la naissance du plastique dans nos sociétés, en tant que produit de consommation. Les plastiques ont « d’abord été perçus comme un matériau merveilleux, alimentant le rêve d’un monde tout-plastique » puisque celui-ci s’est répandu dans tous les secteurs. L’économiste énumère plusieurs exemples, dont la percée du formica pour développer l'électroménager et libérer la femme. Ainsi, le plastique fait « figure de matériau miracle, magique, merveilleux : de naturel qu’il était à l’origine, il devint presque surnaturel, ou transcendantal. C’est l'explosion des formes et des couleurs ». Le XXe siècle entre dans l’ère du plastique. 

Petit à petit, l’image du plastique se dégrade. Le « plastoc » s'inscrit dans « la culture du tout à jeter en réaction de rejet contre des valeurs anciennes ou traditionnelles ». Il perd « l’aura de magie qui avait entouré leur percée ». Néanmoins, selon l’économiste, la consommation de plastique ne cesse d’augmenter, passant de 8 kg par habitant, en 1960, à 59 kg en 1989. 

 

L EConomie dU dEChet

 

La crise de 1973 marque le point de départ d’une ère nouvelle, « l’après-usage et l’industrie du recyclage des matières plastiques ». Des politiques de lutte contre le gaspillage et de défense de l’environnement sont mises en place. Une fois jeté, le plastique devient un produit de valeur. Il est collecté, recyclé ou incinéré, pour être énergétiquement valorisé, par des groupes industriels. C’est la naissance d’une « économie du déchet ». 

 

Une nouvelle vague ECologique

 

En se démocratisant, le plastique devient un « matériau-symbole » de la société de consommation mais aussi de la société de gaspillage. Gérard Bertolini énumère plusieurs exemples de pollution plastique tels que « les cimetières marins » et « les décharges sauvages dans les campagnes ». La médiatisation de cette pollution, selon l’auteur a fait naître « l’anti-plastique, une plasticophobie ou un mal protéiforme nommé plastique ». L’idée selon laquelle, il faut apprendre à nous passer de cette matière. D’un autre côté, des chercheurs développent des bioplastiques afin que cette matière puisse réintégrer la nature. Malgré ça, dès 1991, Gérard Bertolini est pessimiste : « l’homo plasticus n’est pas mort, il est trop tôt pour l’enterrer ».

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« De notre plus tendre enfance jusqu’à notre mort, les plastiques nous accompagnent : depuis les gants de la sage-femme, le biberon, la sucette, le hochet, le matelas à langer, les couches-culottes, la baignoire et autres accessoires de toilette, le pot, le landau en forme d’oeuf, le bavoir thermoformé, la chaise-table en formica, jusqu'à l'enterrement, avec fleurs et couronnes artificielles, dans un cercueil homologué en résine méthacrylique. »

 

               

                    Gérard Bertolini, économiste.

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Pollution plastique.

 

Dehors, dans la nature, les déchets plastiques se multiplient, créant parfois de véritables décharges à ciel ouvert.

 

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La bouteille plastique

1992

À partir de 1992, le PET remplace le PVC et réduit d’un tiers le poids des bouteilles, passant de 50 g pour une bouteille en PVC à 30 g pour une bouteille en PET (pour 1,5 L). Élaborées par injection-soufflage, les bouteilles en PET sont plus légères, portables et commodes. Elles deviennent un objet de masse et remplacent le recours au verre et aux canettes d'aluminium pour les emballages à usage unique. 

 

Dans De l’eau mise en bouteille, Gay Hawkins, Emily Potter et Kane Race explique que le PET « fait preuve d’un lien inhabituellement fort avec le consommateur ». Les bouteilles deviennent des produits qui suscitent de nouvelles formes de packaging. Le consommateur appréhende ainsi la bouteille « comme étant aussi transparente que le liquide lui-même ; la bouteille semble alors correspondre à la fois au contenant et au liquide lui-même, alors que la pureté de l’eau est scellée par la présence protectrice du bouchon inviolé ».  

 

 

 

 

 

 

De plus en plus de bouteilles en plastique s’installent dans les foyers français. Destinée à la consommation humaine, l’eau embouteillée est répartie en deux catégories : l’eau minérale et l’eau de source. Dans l’Annuaire rétrospectif de la France, l’Insee prend en compte seulement la consommation de l’eau minérale. Elle s’élève à 20 litres par habitant en 1960. Presque vingt ans plus tard, en 1979, la consommation a doublé pour atteindre 49 litres par habitant. Pendant cette même année, la consommation de l’eau de source s’élève seulement à 6 litres par habitant. En 1985, celle-ci atteindra 14 litres. Par conséquent, du fait de son essor, l’eau de source est prise en compte dans la consommation des ménages français à partir des années 70.

 

Entre 1979 et 2004, la consommation d’eau embouteillée n’a cessé de croître. En 25 ans, elle est passée de 56 litres par habitant à plus de 167 litres en 2004. L’augmentation la plus importante d’une année à l’autre se situe entre 1993 et 1994 avec plus de 13 litres par habitant en seulement un an. Dans son ensemble, l’accroissement de la consommation d'eau embouteillée à un rythme régulier. Par conséquent, la bouteille a été acceptée petit à petit par les consommateurs. Ils se sont familiarisés avec le produit, puis l’ont adopté, et l’ont de plus en plus consommé.

         Consommation d eau embouteillEe

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Source : Annuaire rétrospectif de la France, Paris, Insee, de 1979 à 2007.

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De plus en plus de plastiques sont produits dans le monde jusqu’à ce que cette matière s’installe dans les foyers. Cuisine, chambres, salon, toutes les pièces y passent. Face à cette prolifération de polymère, de nouveaux usages se sont installés. Journalistes et scientifiques ont donc commencé à s’intéresser petit à petit à ce phénomène. Si on observe le nombre d’articles scientifiques publiés entre 1961 et 2020, avec comme mot-clé « microsplastics* », on se rend compte de l’intérêt porté à cette matière. Même si le plus gros pic se situe plus ou moins à partir de 2014 (65 publications*), les années 80 et 90 marquent un tournant.

 

En 1961, seulement deux publications* sont diffusées. En 1975, quand la conscience environnementale se développe, dix articles* sont publiés. Entre 1980 (7*) et 2002 (13*), si l’évolution ne semble pas spectaculaire, c’est pourtant une donnée en soi : cela prouve que les citoyens et le monde scientifique ont conscience du problème. Malgré tout, cette dernière n’est pas celle que connaîtront les Hommes dans les années 2010 et 2020.

 

 

*Pollution plastique : retour sur une prise de conscience - The Conversation.

Données : Johnny Gasperi

Années

Nombre de publications

Les scientifiques s emparent de

la tHEmatique des microplastiques

Articles scientifiques publiés depuis 1961 sur la thématique des débris plastiques.*

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