1950
1968
0
0
1950
1968
1969
1979
1980
2002
2003
2020
Mission
X
X
La bouteille plastique
13 mars 1963
La société Elco-Lesieur dépose le premier brevet français de la bouteille en plastique. Elle a été inventée par Guy Emery, employé pour la société.
1968
Sur une demande de la compagnie aérienne Air France, la Société générale des eaux minérales de Vittel élabore une bouteille plastique en PVC pour les plateaux-repas des passagers. Des produits alimentaires aux produits ménagers, les bouteilles en plastique en PVC envahissent les supermarchés. Fabriquées par un procédé de moulage par soufflage, elles nécessitent un quart de leur volume en pétrole pour être produites.
1973
Le laboratoire DuPont, aux États-Unis, développe une nouvelle technologie avec une résine polyester. En soufflant et en étirant une bouteille, l’un de ses ingénieurs, Daniel Wyeth crée une bouteille en polytéréphtalate d’éthylène bi-orientée, soit la bouteille que l'on connait aujourd'hui.
À partir des années 1970, les bouteilles en plastique moulées par soufflage remplacent le verre. Dans De l’eau mise en bouteille, Gay Hawkins, Emily Potter et Kane Race expliquent comment le plastique a transformé l’eau en un produit de consommation. Les ménages ont accès à l’eau sans effort et à faible coût, mais « dès lors que l’eau est mise en bouteille, ce liquide des plus ordinaires devient une boisson commercialisée et mobile, transportable ». Ainsi, l’eau mise en bouteilles devient « un objet permettant de nouvelles formes d’échanges commerciaux et de nouvelles manières de boire ».
X
Les boites de conservation en plastique, pratiques mais dangereuses
S’ils peuplent de plus en plus nos cuisines, ces emballages présentent néanmoins des risques importants pour la santé.
« Le plastique, on ne le voyait pas mal dans mon temps, se remémore Clotilde Becker, Quand je partais avec mes enfants en pique-nique, je ne trimballais pas toujours la vaisselle avec. » Sur la nappe, parmi les gobelets, les couverts et les assiettes en plastique, Clotilde apportait également des boîtes de conservation en plastique. Ces récipients lui permettaient de transporter facilement et simplement ses repas. « Même si les boîtes de marque Tupperware étaient chères, elles étaient tout de même pratiques », confirme Annie Du Jardin. S’il fallait se rendre dans les célèbres réunions pour se les procurer, ces boîtes transparentes ou colorées « permettaient d’éclaircir le contenu de son frigo », comme le précise Annie. « J'ai bien dû les acheter parce que d'abord j'étais influencée pour aller à la réunion, et puis une fois que j'y étais, j'achetais deux trois boîtes. »
Mettre de l’ordre efficacement tout en conservant au mieux ses aliments, voilà l’atout prometteur de ces emballages plastiques. Introduites dans les ménages à partir de 1973, les consommateurs pouvaient faire réchauffer leurs aliments au micro-ondes quelques années plus tard, dans les années 80.
« L aliment va s impregner
de cette substance chimique »
Mais derrière ces promesses se cache pourtant une toute autre réalité, celle de la santé du consommateur. En effet, « le chauffage accentue la migration de substances chimiques dans l’organisme »,
,
,
Crédits : The Prod-Dider Leclerc
explique Arnaud Degritot, membre de l'Association santé environnement France pour le Grand-Est. Mais là n’est qu’une face du problème. « Même à froid, l’aliment va s’imprégner de cette substance chimique. » Le naturopathe tire la sonnette d’alarme. Le risque serait également « très important pour le bébé, pour la femme enceinte. Elle est beaucoup plus vulnérable pendant la période de la grossesse. Donc, il faut vraiment qu'elle fasse attention à tous ces phtalates et ces bisphénols. » Néanmoins, ces réunions Tupperware connaissent un succès fulgurant. Ce phénomène tout droit venu des Etats-Unis a séduit les ménagères : selon un reportage de Jean-Claude Allanic et Jacques Van Gaver pour Antenne 2, près de 4 000 réunions sont organisées chaque jour à la fin des années 1970.
X
X